lundi 31 décembre 2012

Le musée d’Addis Abeba

L’Ethiopie est souvent considérée comme le berceau de l’humanité, des découvertes archéologiques fondamentales y ont été réalisées dont le fameux squelette de Lucie, notre ancêtre vieille de 3,2 millions d’années. Au musée d’Addis Abeba, une section est évidemment consacrée à cet héritage fondamental de l’histoire de l’humanité. Mais le lieu est exigu et vieillissant, et depuis une dizaine d’année, une équipe de chercheurs éthiopiens et européens se bat pour la création d’un nouvelle espace, plus vaste et plus moderne. Une étape décisive a justement été franchie ces derniers jours : la mairie de la capitale éthiopienne a accepté de céder un terrain pour que soit érigé un bâtiment dédié tout entier aux origines de l’humanité. Source : RFI, 26 octobre 2012

samedi 29 décembre 2012

Djibouti face aux changements climatiques

Ce petit pays de 23.000 km² figure parmi les pays qui ont déjà été gravement affectés par les effets du changement climatique. Au- delà du climat très aride, le niveau de précipitation a été en dessous de 50% du niveau habituel depuis 2005. Cette importante chute de la pluviométrie a entraîné une sécheresse dont les effets touchent en première ligne les populations les plus vulnérables, à savoir les nomades et semi- nomades en milieu rural et les habitants des zones périurbaines de la capitale. Dans ce cycle infernal, l'on compte également la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans, la perte de bétail des populations nomades qui se traduit en la perte de leur principale source d'alimentation et de revenus, ainsi que la dégradation des conditions sanitaires et la propagation des maladies transmissibles comme le choléra. Les données de l'ONU révèlent que dans les régions rurales de Djibouti quelque 117.000 personnes seraient menacées par les sécheresses persistantes dues aux changements climatiques. L'assèchement complet ou partiel qui pèse sur certains lacs temporaires ou pérennes comme le Lac Assal ou Goubet qui ont déjà perdu de leurs superficies est une réalité très alarmante. Le blanchissement des coraux résultant du réchauffement global met en péril les coraux et les poissons qui contribuent de façon significative au développement de la pêche et du tourisme. L'augmentation du niveau de la mer due au changement climatique constitue un danger pour toutes les villes côtières djiboutiennes, notamment la capitale qui concentre la majorité de la population et l'essentiel de l'activité économique de ce plus petit pays de la Corne d'Etat d'Afrique. Toutefois, Djibouti n'est pas en reste du réveil des décideurs politiques africains sur le changement climatique et ses incidences en matière de développement et de sécurité qui ne se cesse de s'afficher cette dernière décennie, car aux yeux de tous les spécialistes, le continent africain apparaît comme l'un des plus vulnérables au changement et à la variabilité climatiques, une situation qui explique par une faible capacité d'adaptations des Etats africains. "Le changement climatique risque d'annihiler l'effort considérable engagé par le gouvernement pour atteindre les Objectifs du Millénaires pour le Développement. C'est pourquoi, il est indispensable d'intégrer la lutte contre le changement climatique dans nos politiques sectorielles de développement", indique dernièrement le secrétaire général du ministère djiboutien de l'Environnement, M. Dini Abdallah Omar. En effet, plusieurs actions et beaucoup des projets ont été mis en œuvre par le gouvernement djiboutien tant dans le domaine de l'atténuation que de l'adaptation au changement climatique dont notamment l'interconnexion électrique avec l'Ethiopie qui a diminué les émissions de gaz à effets de serre, les forages, le recours massif à l'énergie solaire et les projets d'exploitation de la géothermie et des énergies éoliennes dans les prochaines années. En 2006, Djibouti a adopté un Plan d'Action National pour l' Adaptation qui comporte huit points clés, dont l'adaptation aux changements climatiques des systèmes productifs côtiers (Khor Angar, Damerjog), la mise en défense des périmètres forestiers et introduction des fours améliorés, l'aménagement des eaux de surface, l'amélioration de la gestion des parcours pastoraux et réduction des risques de l'élevage intensif, et la promotion des exploitations d'agro-élevage intégré et de développement des techniques d'irrigation et d'exhaure pour lutter contre la salinité des terres. Dans ce combat titanesque, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) est aux côtés de Djibouti pour implémenter les projets identifiés dans le Programme National d'Adaptation aux changements climatiques mais également pour préparer une stratégie globale d'adaptation qui ciblerait les populations rurales de Djibouti. L'appui du PNUD en matière d'adaptation consiste également en l'accès aux fonds climatiques dédiés à l'adaptation comme le fonds d'adaptation. Dans le cadre de ce partenariat, le PNUD a récemment organisé un atelier afin de mettre en place avec le gouvernement djiboutien des nouvelles stratégies pour lutter contre les conséquences de ce phénomène. Les participants étaient appelés à partager leurs connaissances sur le processus de négociation relatif à l'élaboration d'un protocole sur le changement climatique, les financements liés au phénomène ainsi que les projets d'adaptation au changement climatique mis en œuvre par les différents départements ministériels avec le financement du Fonds pour l’Environnement Mondial. A la tribune de cet atelier, la représentante résidente adjointe à Djibouti du PNUD, le Dr Nicole Kouassi, a assuré de la disponibilité du PNUD pour accompagner Djibouti dans tous les aspects liés au changement climatique. Le Dr Nicole Kouassi a plaidé pour une coordination parfaite entre les différents départements ministériels qui demeure indispensable, car, a-t-elle expliqué "les impacts des changements climatiques touchent différents secteurs du pays et de l'économie nationale".

mercredi 19 décembre 2012

L'Europe aide Djibouti à se doter d'une grande usine de dessalement verte

L'Union européenne va financer en grande partie la construction d'une usine innovante de dessalement à énergie renouvelable à Djibouti, un pays de la corne de l'Afrique souffrant d'une grave pénurie d'eau potable. L'UE contribuera à hauteur de 40,5 millions d'euros, sur un budget total estimé de 46 millions, à cette nouvelle usine qui sera construite près de la capitale. L'accès à leau est un droit de lhomme et il est inacceptable qu'un approvisionnement insuffisant en eau puisse être une source de conflit, comme Djibouti en a fait l'expérience récemment, a déclaré le commissaire chargé du Développement, Andris Piebalgs, qui a reçu mercredi à Bruxelles le Premier ministre djiboutien, Dileita Mohamed Dileita. Le projet, intitulé Peper (Produire de l'eau potable grâce à l'énergie renouvelable), est destiné à approvisionner 200.000 habitants, soit un quart de la population du pays. Dans la capitale, où vit les 3/4 de la population, la demande deau est estimée à 80.000 m3 par jour alors que le volume fourni n'atteint que de 36.000 m3. La nouvelle usine, qui fonctionnera grâce à un parc éolien, aura une capacité de 22.500 m3 par jour, qui pourra être portée à 45.000 m3. Djibouti souffre fréquemment de sécheresse est le dessalement de l'eau de mer est considéré comme le seul moyen viable pour le petit pays de remédier à sa pénurie d'eau à court terme. Le projet constitue la première étape sur la voie de la réalisation de lobjectif de Djibouti consistant à parvenir à 100% dénergie renouvelable dici à 2020, a précisé l'UE. (©AFP / 19 décembre 2012 16h46)

jeudi 13 décembre 2012

Un port en eaux profondes à Tadjourah

C’est en présence du nouveau Premier ministre éthiopien, Halié Mariam Desalegn, que le président Ismaïl Omar Guelleh a lancé, le 12 décembre, les travaux du port en eaux profondes à Tadjourah, deuxième ville du pays. C’est en présence du nouveau Premier ministre éthiopien, Halié Mariam Desalegn, que le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh a lancé, le 12 décembre, les travaux du port en eaux profondes à Tadjourah, deuxième ville du pays. Financé par le Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades) à hauteur de 61 millions de dollars, et par le Fonds saoudien de développement (FSD) pour un montant de 25 millions, ce projet visant à créer le second pôle économique de Djibouti, disposera de deux postes à quai de 435 m de longueur et de 12 mètres de profondeur, un quai « roro » long de 190 mètres et profond de 12 mètres, un terre-plein de 30 hectares et il aura une capacité annuelle de huit millions de tonnes », explique Aboubakr Omar Hadi, président de l’Autorité des ports et zones franches de Djibouti. Cette imposante infrastructure devrait créer 600 emplois durant sa phase de construction dont l’achèvement est prévu pour le troisième trimestre 2015. En phase opérationnelle, le port de Tadjourah créera 1000 emplois directs (dont 700 dockers) et près de 2000 emplois indirects. Dédié à désenclaver le Nord de l’Ethiopie et à évacuer les énormes réserves de phosphate de la région du Tigray, le port de Tadjourah sera prolongé d’un axe routier desservant la ville éthiopienne de Mékélé sur 200 kilomètres qui est appelé à être doublé d’une voie ferré pour le transport des biens exportés ou importés par l’Ethiopie et son fabuleux marché de 80 millions de consommateurs. [B]Accroissement de la richesse nationale[/B] « L’impact direct attendu, ce sera bien évidemment une augmentation du volume des échanges et un accroissement durable de la richesse nationale à travers la création d’emplois et la multiplication d’activités connexes, facteurs de développement », a déclaré le Président djiboutien. Rendant hommage au prédécesseur de son invité de marque, Ismaïl Omar Guelleh n’a pas manqué d’évoquer la mémoire de son ami disparu, Mélès Zenawi, dont l’ombre a plané sur la cérémonie de lancement des travaux. Le futur port était en effet un projet très cher aux yeux du défunt qui partageait avec le président djiboutien une même conception du développement et de l’intégration régionale.

jeudi 8 novembre 2012

Djibouti dévoile ses ambitions touristiques

Encore méconnu des voyageurs, le pays veut devenir un lieu de villégiature. Parmi ses atouts, outre ses paysages et ses fonds marins, la jeune destination met en avant une série d'accords avec des compagnies aériennes et des chaînes hôtelières internationales.
Connu pour son port et ses bases militaires, Djibouti a décidé de mettre en avant la beauté naturelle de ses paysages et de ses fonds marins pour développer un secteur touristique qui ne représente encore que 2% de son PIB. « Les révolutions arabes ont bouleversé le paysage régional, avec un grand nombre de touristes qui ne savent plus où aller. Djibouti a donc une carte à jouer », estime Mohamed Abdillahi Waiss, le directeur général de l’Office de tourisme, venu à Paris fin octobre assurer la promotion de la jeune destination. Près de 60 000 visiteurs se sont rendus dans le pays en 2011 et la fréquentation a augmenté de 5% ces douze derniers mois après avoir déjà progressé de 197% depuis 2000. [B]Connecté au monde entier[/B] Le moment n’a jamais été aussi propice pour Djibouti qui peut désormais s’appuyer sur une desserte aérienne satisfaisante, avec les arrivées conjuguées ces derniers mois de Turkish Airlines et de Flydubai, la compagnie low cost d’Emirates. « A travers les hubs de Dubaï et d’Istanbul, nous sommes connectés au monde entier, à des tarifs très concurrentiels », assure le patron de l’organisme de promotion djiboutien, qui regrette qu’Air France « n’ait pas voulu jouer le jeu ». La destination est également en discussion avec Marriott, Accor, ainsi que deux consortiums qataris pour doper son offre hôtelière, concentrée aujourd’hui sur trois établissements de standards internationaux, entre le Kempinski, le Sheraton et le groupe allemand Bavaria. Les opérateurs privés peuvent s’appuyer sur le soutien des pouvoirs publics qui après avoir inscri le tourisme au rang des priorités économiques, viennent de mettre en place une loi foncière favorable aux investissements étrangers. Le gouvernement va également lancer en 2013 avec le soutien de la Banque mondiale, un vaste programme de valorisation de la zone côtière, inspiré de celui développé par les Égyptiens sur Charm el-Cheikh. Il investit également sur la constitution d’un pôle éco-touristique, autour d’un réseau intérieur de campements qui verra le jour d’ici à 2015. [B]Le marché de la croisière[/B] Autre piste étudiée de très près par Djibouti, le marché de la croisière, « avec près de 800 paquebots qui passent au large du pays chaque année », calcule Mohamed Abdillahi Waiss, qui compte sur l’arrivée prochaine d’un quai capable de les accueillir dans l’ancien port de la capitale. « L’objectif est d’attirer 300 000 visiteurs à l’horizon 2020 », annonce le directeur général de l’office de tourisme, dont la cible principale reste l’Europe occidentale, à commencer par la France qui représente chaque année près de 50% de la fréquentation touristique du pays.

lundi 22 octobre 2012

Le groupe algérien Cevital va investir 50 millions USD dans les infrastructures de pêche à Djibouti

Le géant algérien Cevital, spécialisé dans l'agroalimentaire, va investir 50 millions USD dans les infrastructures de pêche djiboutienne pour augmenter la production nationale et booster son exportation.
"Nous voulons que les Djiboutiens puissent consommer du poisson douze mois sur douze et qu'il soit mis un terme aux flambées de prix", a déclaré le ministre djiboutien de l'Agriculture, de l' Elevage et de la Mer, M. Mohamed Ahmed Awaleh, qui a annoncé la nouvelle de l'accord dimanche. "Cela fait un an que nous nous intéressons à votre pays. Nous avons engagé des démarches en ce sens avec les autorités de Djibouti qui nous ont très bien accueilli et je dois préciser que les facilités offertes par le gouvernement aux investisseurs, pas seulement à Cevital mais à tous les investisseurs, nous ont incités à investir", a rappelé pour sa part, le représentant du groupe algérien. Si la pêche djiboutienne qui est aujourd'hui artisanale s' apprête à prendre une dimension industrielle avec ce nouvel accord, la protection de l'environnement a été, selon les autorités djiboutiennes, un point important de cet accord. Le groupe privé algérien Cevital a des activités assez diverses mais c'est l'agroalimentaire qui représente l'essentiel de son chiffre d'affaires. Un chiffre d'affaires qui s'élève à 4 milliards de dollars pour cette année qui s'achève.

dimanche 21 octobre 2012

Pourquoi on fête Aid al Adha et on sacrifie un mouton ?

Aid El Adha est un rappel à l'engagement pris par Abraham (Père des croyants) avec Dieu. Cet engagement prescrit l'obéissance et la soumission les plus absolues à Dieu. En effet, Abraham ayant obéi Dieu dans toutes les circonstances, Dieu a voulu éprouver son niveau de soumission en lui demandant de sacrifier son fils unique qu'il a attendu pendant des décennies. Abraham après avoir consulté son fils, tous les deux ont accepté mais au dernier moment, Dieu par sa grâce miséricorde intervena en lui envoyant un agneau comme sacrifice au lieu de son enfant. Donc ce sacrifice de l'Aid est un renouvellement du pacte d'obéissance absolue.

A Djibouti, un hôpital financé par la Chine.....

Il a été inauguré ce jeudi. L’hôpital régional d’Arta, dans le Sud-Est de la République de Djibouti, se veut être un complexe ultramoderne. Petite particularité, il a été construit grâce au soutien financier de la Chine. Ce sont 128 lits, 7 grands services, notamment une maternité, un service de chirurgie ou de cardiologie, que comporte l’hôpital inauguré ce jeudi. Petite particularité, il a été en partie financé par la Chine, rapporte l’agence Xinhua. Des médecins chinois devraient d’ailleurs venir y travailler. Lors de l’inauguration, Ismaïl Omar Guelleh, le Président djiboutien a bien sûr fait part de son « immense gratitude » à la Chine pour l’aide apportée ainsi que sa « présence (aux côtés de Djibouti) dans les moments difficiles ». De son côté, l’ambassadeur de Chine à Djibouti, Zhang Guoqing, a affirmé que les « relations de coopération amicale » entre les deux pays s’étaient « bien développées ». Avant d’ajouter que les liens entre les deux Etats se caractérisaient notamment par une « confiance politique mutuelle » et un « partenariat économique et commercial gagnant-gagnant. » Un partenariat qui s’étend à des domaines extrêmement variés. Toujours selon Xinhua, un accord a par exemple été signé entre les deux pays, en août dernier, dans le domaine des médias. La Chine avait proposé à Djibouti de lui faire profiter de son expertise technique. Enfin, de manière générale, Pékin est également présent dans le BTP, l’ingénierie, l’industrie textile, le cuir, l’automobile ou encore l’hôtellerie de Djibouti, écrit Jean-Sylvestre Mongrenier, associé à l’Institut Thomas More, sur le site du monde.fr. Selon ce chercheur, en effet, Djibouti constitue pour la Chine un point d’entrée sur l’Afrique de l’Est. Celle-ci est d’ailleurs le première partenaire commercial du continent depuis 2009. Dans l’immédiat, d’autres projets de coopération devraient voir le jour entre la Chine et Djibouti, c’est ce qu’a annoncé, ce jeudi, l’ambassadeur chinois Zhang Guoqing. Une école devrait ainsi être construite à Balbala, quartier défavorisé de la capitale, grâce à l’aide de la Chine, ainsi que plusieurs forages en milieu rural. Des éclairages solaires pourraient également être installés.

samedi 20 octobre 2012

Plus 38 000 têtes de bétails acheminées chaque jour vers la Mecque passe par Djibouti

Cela paraît incroyable. Mais l’une des plus importante routes de l’approvisionnement en bétails du golfe arabique passe par la petite République de Djibouti. Ce bout de terre qui plonge ses racines dans le plus lointain passé de l’Humanité souvent décrie par les auteurs comme "un bout d’ enfer sur terre". Tant la nature est hostile ici. Un paysage lunaire où plateaux, failles et plaines encaissées se succèdent, au milieu de sombres blocs de basalte érodés et d’une végétation clairsemée d’arbustes et de buissons épineux. Pourtant, dans ce tableau apocalyptique, la vie réussie à fleurir dans bien que mal. L’élevage occupe une bonne place dans l’activité de la population rurale de Djibouti. Le secteur constitue un important facteur de développement pour l’économie nationale au vu de la demande croissante en viandes et lait du pays. Les éleveurs nationaux pratiquent un élevage extensif sur près de deux millions d’hectares du nord au sud du pays et au delà des frontières. Composé principalement de petits ruminants, le cheptel djiboutien est estimé à plus d’un million de têtes de bétails, 40. 000 Bovins et 50.000 camelins. L’élevage djiboutien est un élevage nomade qui représente 90% des activités du secteur rural. Il est essentiellement caractérisé par une mobilité aléatoire en fonction des pluies et des pâturages. L’élevage sédentaire est pratiqué autour des centres urbains et des points d’eau. Si l’on parle aujourd’hui d’élevage à Djibouti, c’est surtout pour son centre régional d’exportation. Autrement dit : le centre de quarantaine de Damerjog. Inauguré le 22 novembre 2006 par le chef de l’Etat djiboutien, le centre régional d’exportation du bétail est doté d’une clinique, d’une pharmacie, d’une salle d’autopsie, d’un abattoir avec chambres froides, d’un incinérateur et d’un laboratoire médical performant, lequel sera relié par un réseau intranet aux différentes parties du centre. La gestion de ce centre de quarantaine dont le coût total de la construction est estimé à 20 millions de dollars américain a été confiée à l’établissement Abu Yasser International. Car c’est le promoteur saoudien du nom de Qaed Mohamed Qaed Said Abu Yasser qui est à l’origine de ce projet. De renommée internationale et spécialisé dans ce domaine, cet établissement a également investi au Yémen, en Arabie Saoudite, en Egypte et plusieurs autres pays. Outre sa vocation première qui consiste à développer les échanges commerciaux et faciliter la vente du bétail entre les pays de la Corne de l’Afrique et ceux du golfe, ce centre de quarantaine assure surtout l’exportation des produits de bonne qualité à des prix compétitifs. Djibouti a crée ce centre en vue d’assurer la permanence et la continuité de l’exportation et de l’exploitation du bétail conformément aux exigences sanitaires et vétérinaires des pays importateurs. Chaque année, pas moins de deux millions de têtes de bétails transitent par ce centre de mise en quarantaine. Le gros de ce bétail provient de la Somalie, réputée être le plus gros réservoir de la région. Les statistiques disponibles font état de l’exportation de 139. 433 bovins, 1.400.233 ovins et 85.558 dromadaires rien qu’en 2010 vers les marchés de la péninsule arabique. L’année dernière, ce centre de quarantaine de bétails a acheminé 130.007 bovins, 1.056 051 ovins et 50.051 dromadaires vers ces mêmes pays. Avant son exportation vers le pays du golfe, le bétail passe un contrôle médical rigoureux. Au terme de cet examen, si l’animal est déclaré en bonne santé, le centre lui appose son label, ce qui signifie que la bête peut être expédiée. L’Arabie Saoudite demeure le premier client de ce centre de mise en quarantaine de Damerjog en cette période de pèlerinage qui sera marquée par la fête de sacrifice, où chaque pèlerin et chaque musulman doit sacrifier une bête. Et ce, pour honorer le sacrifice d’Abraham. En effet, en cette période de préparation de Haj, le centre de quarantaine de Damerjog achemine chaque jour quelques 35.000 têtes de bétails par bateau et 3.000 autres par avion au Royaume d’ Arabie Saoudite et plus précisément vers les villes de Médine et de la Mecque. Au centre, l’ambiance est électrique sous le soleil ardent. Il faut dire que le centre tourne à plein régime dans l’acheminement de têtes de bétail vers les Lieux Saints de l’Islam en Arabie Saoudite. C’est du 24heurs sur 24. Selon le Directeur des relations publiques du centre, M. Fares Omar Mohamed, depuis le début de ce mois, plus de 38.000 têtes de bétails sont envoyées chaque jour en Arabie Saoudite. "Ces envois massifs de bétails sont destinés au Hadj dureront deux semaines. Il est fort probable que ce nombre augmente. Et nous avons des impératifs de temps à respecter", a-t-il dit. "Le pic du besoin de nos clients se situe chaque année à cette même période de Haj. Nos attendons pas le dernier mois. Mais il y’ a un travail en amont. Une complémentarité entre nous et nos fournisseurs", nous précise M. Fares Omar, qui semble être très serein dans la relation qui le lien avec ses éleveurs venus d’ ailleurs. En effet, les éleveurs qui fournissent le centre de quarantaine en bétails viennent tous de la Somalie et de l’Ethiopie. Très peu de Djibouti. Pour y arriver au centre de quarantaine de Damerjog, situé au sud est de la capitale djiboutienne, certains parcours de milliers de kilomètres à pieds durant un mois et même parfois plus, avec leurs bêtes. C’est le cas de Farah Aline, cet éleveur de bovins de l’Ougaden. Du haut de son mètre vingt, l’homme qui semble ne porter que les os sous la peau, est un habitué du centre. "Quand j’ai appris l’ouverture de ce centre il y’a maintenant six ans par la radio, j’ai immédiatement pris la route avec mes bovins. Pour cette première aventure, j’avais décidé de ne prendre que 50 têtes. Même si le trajet est épuisant, je n’ai pas regretté. Parce que j’avais fais de très bonnes affaires. 50 dollars la tête, c’étais très intéressant. Depuis, je fais chaque année deux fois une livraison au centre. La plus importante, c’est toujours celle du haj. Celle de maintenant", dit-il, sourire aux lèvres. La période de Haj est également une manne financière pour les habitants du village de Damerjog, où le centre de quarantaine de bétails est situé. "En période de Haj, le centre multiplie ses activités. Les bétails proviennent de partout. La demande est très forte, pour la fête de sacrifice à la Mecque. Alors le centre recrute les gens du village pour des contrats d’un mois ou de quinze jours. Avec le chômage qu’il y’a, nous attendons tous cette période de pieds ferme", nous confie Aden Wais, un jeune habitant de cette localité.

samedi 13 octobre 2012

Programme d’assainissement solide et liquide de Djibouti ville

De quoi s'agit-il au juste ? De manière concrète, une série de quatre contrats de travaux et de supervision portant sur l'assainissement liquide et solide viennent d'être signés entre le Gouvernement djiboutien et l'Union européenne. La contribution totale de l'UE s'élève à 17, 7 millions d'euros, soit plus de quatre milliards de nos francs. Ce programme prévoit la création et la mise en service à l'été 2012 d'un centre d'assainissement à Douda, au sud de Djibouti ville. Lequel comprend deux volets d'infrastructures. …Filières de recyclage. Pour l'assainissement liquide, l'objectif est la conception et la réalisation des travaux de construction et d'exploitation d'une nouvelle station d'épuration (STEP) d'assainissement liquide de la ville de Djibouti et touchera près de 40.000 habitants. Celle-ci produira à plein rendement près de 3.700 m³ d'eau d'une grande qualité, soit l'équivalent de 10% de la production d'eau actuelle sur Djibouti). En matière d'assainissement solide, ce nouveau centre d'enfouissement technique (CET) aura un volume total jusqu'à 500.000 m³, pour une période d'exploitation estimée entre 5 et 9 ans. Ces travaux comprendront la construction d'une dalle de tri et de deux socles de stockage en bitume pour les déchets recyclables non fermentescibles et pour la production de compost. …Objectifs du projet d'assainissement. Cet important projet d'assainissement a pour objectif premier l'amélioration de la qualité de vie des habitants de Djibouti ville, soit près de 65% de la population de Djibouti vit actuellement dans la capitale. Il s'agit d'un programme de développement durable qui constituera un vecteur économique, social et écologique. Il positionnera Djibouti au travers de Douda comme un des premiers centres d'excellence des systèmes modernes de recyclage et de compostage des déchets organiques d'origine liquide et solide, en ligne avec les objectifs de l'Initiative Nationale de Développement Social (INDS) de Djibouti, des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et de l'agenda de RIO. En amont, le projet se traduira concrètement par la mise en place de filières de recyclage à caractère socio-économique. En aval, il donnera lieu à un développement agricole social au sein des communautés péri-urbaines de Douda (250-400 hectares) et à la protection de la biodiversité (800 hectares) constituant le point de départ de la Grande Muraille Verte sub-sahélienne. Ce projet touche donc à de multiples facettes de la vie des djiboutiens : amélioration de la santé publique, de la protection de l'environnement et de l'éco-tourisme, création d'espaces verts ainsi que d'une agriculture structurée ayant une forte composante associative et féminine, en vue d'assurer un impact rapide et concret sur la réduction de la pauvreté. La sensibilisation, éducation et formations seront inscrits à chaque niveau de projet. Avec le gouvernement et les pouvoirs publics, de nombreux partenaires tels que l'OVD, l'ONEAD, le CERD, l'ADDS, l'AFD et la JICA le refuge DECAN témoignent de l'engagement et de l'importance du projet. Cela suppose une implication forte et permanente des simples citoyens, des acteurs du tissu associatif, des opérateurs économiques de la place et des autorités compétentes. Voilà une condition incontournable dont la satisfaction devrait conforter la démarche intégrée de ce programme d’assainissement qui place réellement le développement durable au cœur des actions et des politiques du gouvernement djiboutien et des partenaires au développement.

La pêche

Il existe quatre formes de pêche : la petite pêche, la pêche côtière, la pêche au large et enfin la grande pêche. Les deux premières se pratiquent près des côtes et la durée des sorties en mer n'excède pas 24 heures pour la petite pêche, 4 jours pour la pêche côtière. Ces deux formes de pêche sont pratiquées de manière artisanale. La pêche au large et la grande pêche appartiennent généralement à la catégorie de la pêche dite industrielle. La durée des sorties en mer est supérieure à 4 jours et peut dépasser 20 jours pour la grande pêche. A Djibouti, la pêche est exclusivement artisanale et donc pratiquée en zone côtière, avec des petites embarcations. · Les différents produits péchés dans les eaux djiboutiennes se regroupent en quatre grandes familles de poissons: - les grands démerseaux : mérou, dorade, rouget, antak. - les petits démerseaux : sapsap - les grands pélagiques : thazard, thon, barracuda. - les petits pélagiques : sardinelle, anchois, maquereau, scad La pêche à Djibouti est concentrée sur les grands poissons, abondants et à haute valeur commerciale.

samedi 6 octobre 2012

Les requins baleines......

La saison requin baleine commence à Djibouti vers le 15 octobre. Les requins baleines vont se regrouper pour se gaver de plancton à Arta-Plage jusqu’à la mi-janvier.

mercredi 26 septembre 2012

Lutte contre le Corbeau familier

Une étude a été menée à la demande du Ministère de l’Environnement, du Tourisme et de l’Artisanat (META) à Djibouti, et financée par le projet Biodiversité de Djibouti (projet PNUD n° DJI/95/431) à travers l’Union Mondiale pour la Nature. Cette organisation a apporté son concours financier par le biais de son Bureau Régional pour l’Afrique de l’Est (EARO) sous le contrat N° EARO 175545/338 en date du 12 novembre 1998. Ce document relatif à cette étude contient des résumés succincts concernant la biologie, les antécédents historiques et l’introduction du corbeau familier à Djibouti. En outre le texte est accompagné d’indications ayant trait aux méthodes de lutte antérieure et en cours. L’impact du corbeaux familier sur la biodiversité, et particulièrement sur les autres espèces aviaires est mis en évidence. En dernier lieu, des conclusions et des recommandations visant à initier un programme de lutte sont formulées dans le rapport.