lundi 29 avril 2013

Ethiopie : l’urgence de reboiser pour lutter contre la faim

98% des forêts éthiopiennes ont disparu en 50 ans, ce qui affecte la fertilité des sols, dans un pays où 85 % de la population vit de l’agriculture. Pour écouter

La première campagne contre les violences conjugales en Arabie Saoudite

Le royaume ultra-conservateur a décidé de sensibiliser ses citoyens au problème, après qu'un fait divers particulièrement sordide a bouleversé l'opinion. «Certaines choses ne peuvent pas être couvertes», indique l'affiche de la première campagne contre les violences faites aux femmes lancée ce week-end en Arabie Saoudite. L'affiche représente une femme dont le visage est caché par son niqab, un habit traditionnel en Arabie Saoudite, mais où l'on aperçoit un oeil au beurre noir. Cette campagne a été financée par la fondation du Roi Khalid. L'Arabie Saoudite, où les femmes viennent seulement de décrocher le droit de vote aux élections municipales, commence à s'intéresser aux violences faites aux femmes et aux enfants depuis l'affaire de la petite Lama. Son sort a ému l'opinion publique, rapporte le quotidien libanais L'Orient le jour . Cette petite fille de 5 ans avait été hospitalisée en décembre 2011, violée, le crâne fracassé, les côtes cassées, le corps couvert de brûlures. Elle est morte quelques semaines plus tard. L'auteur de son calvaire, son père, est un homme connu du grand public en Arabie Saoudite car il participait régulièrement à des émissions de télévision sur les préceptes islamiques. Il a été libéré en janvier dernier après quatre mois de détention préventive, avant d'être à nouveau incarcéré pour «une longue durée», sans autres précisions, à l'iniative de la cour royale. L'Arabie saoudite punit le viol et le meurtre par la peine capitale, mais un homme ne peut pas être condamné à mort pour le meurtre de son enfant ou de son épouse. L'atroce destin de cette fillette avait bouleversé l'opinion saoudienne, et le pouvoir avait déjà évoqué la mise en place d'une ligne téléphonique pour enfants battus en réaction. Le pays demeure classé 131ème sur 148 états en terme d'égalité des sexes selon le classement établi par le Global Gender Gap Report de 2012. Les femmes n'y ont pas d'existence autonome et sont toujours placées sous l'autorité d'un homme, soit de leur père soit de leur mari.

lundi 15 avril 2013

Barrage hydroélectrique de Gibe III : une "catastrophe" imminente en Ethiopie.......

Trois rapports indépendants établissent que le barrage controversé de Gibe III, ainsi que l'accaparement des terres pour les plantations, risquent de provoquer une "catastrophe" imminente dans la vallée inférieure de l'Omo en Ethopie. Un demi-million de riverains autochtones d'Ethiopie et du Kenya vont être affectés par ces projets dont Survival International demande la suspension immédiate. Lake Turkana and the Lower Omo – Hydrological Impacts of Major Dam and Irrigation Projects (le lac Turkana et l'Omo inférieur – impacts hydrologiques du barrage et des projets d'irrigation) publié par le Centre d'études africaines de l'université d'Oxford prévoit que le projet Kuraz Sugar du gouvernement éthiopien provoquera une baisse de 22 mètres du niveau des eaux du lac Turkana, le plus grand lac du monde en milieu désertique. La majeure partie de la faune aquatique, vitale pour les Turkana et autres tribus riveraines, sera détruite. Les Bodi, les Kwegu et les Mursi sont expulsés de force pour faire place au projet Kuraz et conduits dans des camps de réinstallation où ils sont sommés de vendre leurs troupeaux et de ne conserver que quelques têtes de bétail. On a annoncé aux Bodi qu'ils ne bénéficieraient de l'aide alimentaire que lorsqu'ils auront accepté d'être déplacés. Humanitarian Catastrophe and Regional Armed Conflict Brewing in the Transborder Region of Ethiopia, Kenya and South Sudan (catastrophe humanitaire et conflit armé régional imminents dans la région transfrontalière d'Ethiopie, du Kenya et du Soudan), publié par le Groupe de travail sur les ressources africaines, conclut que 200 000 autochtones d'Ethiopie et 300 000 du Kenya souffriront des impacts irréversibles du barrage et des plantations. Il indique que le barrage interrompra la crue naturelle de la rivière Omo, que son écoulement sera réduit de 60 à 70% et que les moyens de subsistance des tribus riveraines et des plaines seront anéantis. Il prédit un "conflit interethnique majeur". The Downstream Impacts of Ethiopia's Gibe III Dam – East Africa's Aral Sea in the Making? (Les impacts en aval du barrage Gibe III en Ethiopie – une mer d'Aral en Afrique orientale?), publié par International Rivers annonce que les changements de régime hydrologique dus au barrage et l'irrigation associée pour les plantations qui utiliseront des fertilisants, conduiront à tuer toute vie dans certaines zones de l'Omo. Le rapport établit que "la destruction des moyens de subsistance dans l'Omo inférieur et la coercition nécessaire pour s'approprier les terres et les remplacer par des plantations agricoles affectera gravement la vie de 200 à 300 000 riverains autochtones". Il appelle à la cessation des financements du barrage. L'agence britannique pour le développement international (DFID) et l'agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) sont les principaux bailleurs en Ethiopie. Toutes deux ont reçu de nombreux rapports sur les violations de droits de l'homme dans la vallée inférieure de l'Omo. Les représentants de DFID qui se sont rendus l'année dernière dans les villages mursi et bodi ont été informés sur les arrestations, les violences, la destruction des semences, les intimidations et les viols. En janvier 2012, pressée par Survival International et d'autres organisations, DFID a envoyé des représentants dans l'Omo inférieur pour interroger les Mursi et les Bodi qui les informèrent sur les arrestations et les violences, la destruction délibérée des stocks de semences, l'interdiction d'accès à la rivière Omo et le déploiement de l'armée pour intimider les riverains et les forcer à quitter leurs terres. On leur signala également de nombreux cas de viols. Il a fallu neuf mois à DFID pour rendre le rapport de sa visite qui conclut qu'une enquête plus approfondie devrait permettre de "confirmer" les allégations. DFID n'a cependant rien encore entrepris. DFID et USAID continuent de financer le programme éthiopien de "Protection de services basiques", sans lequel la relocalisation forcée de milliers riverains n'aurait probablement pas eu lieu. Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd'hui : "Les fonds britanniques financent la destruction de certains des plus célèbres peuples pastoraux d'Afrique. Ce qui devrait scandaliser les contribuables, mais ils ne seront probablement pas surpris. Le gouvernement britannique est réputé pour ses vœux pieux en ce qui concerne ses obligations envers les droits fondamentaux des peuples indigènes. Quant aux engagements de DFID sur les droits de l'homme en Ethiopie, ils n'ont aucune valeur puisque cette institution ignore à la fois ses propres normes et les conventions auxquelles elle a adhéré".

dimanche 14 avril 2013

Djibouti : une deuxième centrale électrique grâce au Fonds koweitien

Djibouti va se doter d’une seconde centrale électrique sur le site de Djaban As à la périphérie de la capitale grâce au financement du Fonds koweitien à hauteur de 32 millions de dollars, a rapporté l’Agence djiboutienne d'information. L’accord à cet effet a été signé par le ministre djiboutien de l'Economie, Ilyas Moussa Dawaleh, et le haut responsable du Fonds Koweitien pour le Développement Economique et Social Arabe, Nawaf Al Mahamel. La construction de cette centrale de 75 MW permettra au gouvernement djiboutien d’élargir la couverture énergétique, de consolider la croissance économique du pays en améliorant la compétitivité des entreprises locales et les conditions de vie des populations.

mercredi 10 avril 2013

Le Soudan, l’Ethiopie et la Côte d’Ivoire mettent à la disposition de Rebrab des milliers d’hectares

Plusieurs pays africains ont mis à la disposition de l’homme d’affaire « des milliers d’hectares pour y planter et cultiver du riz, du blé, du maïs, de la betterave sucrière, de la canne à sucre, du soja, du tournesol et des légumes secs et qu’il s’apprête à lancer un programme d’investissement ambitieux dans plusieurs pays africains ». « Le Soudan met à ma disposition 50 000 hectares, la Tanzanie 100 000 hectares, la Côte d’Ivoire 50 0000 hectares et l’Éthiopie 300 000 hectares », a déclaré à TSA Issad Rebrab. Il a révélé au même site « qu’il a été accueilli dans ces pays africains par des ministres, des chefs de gouvernements et des Chefs d’Etat. C’est dire enfin que cet homme d’affaire kabyle a désormais une stature internationale » et d’ajouter, rapporte TSA, que plusieurs pays africains ont mis à la disposition de l’homme d’affaire « des milliers d’hectares pour y planter et cultiver du riz, du blé, du maïs, de la betterave sucrière, de la canne à sucre, du soja, du tournesol et des légumes secs et qu’il s’apprête à lancer un programme d’investissement ambitieux dans plusieurs pays africains ». En Algérie, le magnat kabyle a tout simplement été empêché de réaliser un gigantesque projet à Zemmouri et à Bélara, à Jijel, avant que le régime en place en fasse cadeau aux amis qataris de Bouteflika.