lundi 31 décembre 2012

Le musée d’Addis Abeba

L’Ethiopie est souvent considérée comme le berceau de l’humanité, des découvertes archéologiques fondamentales y ont été réalisées dont le fameux squelette de Lucie, notre ancêtre vieille de 3,2 millions d’années. Au musée d’Addis Abeba, une section est évidemment consacrée à cet héritage fondamental de l’histoire de l’humanité. Mais le lieu est exigu et vieillissant, et depuis une dizaine d’année, une équipe de chercheurs éthiopiens et européens se bat pour la création d’un nouvelle espace, plus vaste et plus moderne. Une étape décisive a justement été franchie ces derniers jours : la mairie de la capitale éthiopienne a accepté de céder un terrain pour que soit érigé un bâtiment dédié tout entier aux origines de l’humanité. Source : RFI, 26 octobre 2012

samedi 29 décembre 2012

Djibouti face aux changements climatiques

Ce petit pays de 23.000 km² figure parmi les pays qui ont déjà été gravement affectés par les effets du changement climatique. Au- delà du climat très aride, le niveau de précipitation a été en dessous de 50% du niveau habituel depuis 2005. Cette importante chute de la pluviométrie a entraîné une sécheresse dont les effets touchent en première ligne les populations les plus vulnérables, à savoir les nomades et semi- nomades en milieu rural et les habitants des zones périurbaines de la capitale. Dans ce cycle infernal, l'on compte également la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans, la perte de bétail des populations nomades qui se traduit en la perte de leur principale source d'alimentation et de revenus, ainsi que la dégradation des conditions sanitaires et la propagation des maladies transmissibles comme le choléra. Les données de l'ONU révèlent que dans les régions rurales de Djibouti quelque 117.000 personnes seraient menacées par les sécheresses persistantes dues aux changements climatiques. L'assèchement complet ou partiel qui pèse sur certains lacs temporaires ou pérennes comme le Lac Assal ou Goubet qui ont déjà perdu de leurs superficies est une réalité très alarmante. Le blanchissement des coraux résultant du réchauffement global met en péril les coraux et les poissons qui contribuent de façon significative au développement de la pêche et du tourisme. L'augmentation du niveau de la mer due au changement climatique constitue un danger pour toutes les villes côtières djiboutiennes, notamment la capitale qui concentre la majorité de la population et l'essentiel de l'activité économique de ce plus petit pays de la Corne d'Etat d'Afrique. Toutefois, Djibouti n'est pas en reste du réveil des décideurs politiques africains sur le changement climatique et ses incidences en matière de développement et de sécurité qui ne se cesse de s'afficher cette dernière décennie, car aux yeux de tous les spécialistes, le continent africain apparaît comme l'un des plus vulnérables au changement et à la variabilité climatiques, une situation qui explique par une faible capacité d'adaptations des Etats africains. "Le changement climatique risque d'annihiler l'effort considérable engagé par le gouvernement pour atteindre les Objectifs du Millénaires pour le Développement. C'est pourquoi, il est indispensable d'intégrer la lutte contre le changement climatique dans nos politiques sectorielles de développement", indique dernièrement le secrétaire général du ministère djiboutien de l'Environnement, M. Dini Abdallah Omar. En effet, plusieurs actions et beaucoup des projets ont été mis en œuvre par le gouvernement djiboutien tant dans le domaine de l'atténuation que de l'adaptation au changement climatique dont notamment l'interconnexion électrique avec l'Ethiopie qui a diminué les émissions de gaz à effets de serre, les forages, le recours massif à l'énergie solaire et les projets d'exploitation de la géothermie et des énergies éoliennes dans les prochaines années. En 2006, Djibouti a adopté un Plan d'Action National pour l' Adaptation qui comporte huit points clés, dont l'adaptation aux changements climatiques des systèmes productifs côtiers (Khor Angar, Damerjog), la mise en défense des périmètres forestiers et introduction des fours améliorés, l'aménagement des eaux de surface, l'amélioration de la gestion des parcours pastoraux et réduction des risques de l'élevage intensif, et la promotion des exploitations d'agro-élevage intégré et de développement des techniques d'irrigation et d'exhaure pour lutter contre la salinité des terres. Dans ce combat titanesque, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) est aux côtés de Djibouti pour implémenter les projets identifiés dans le Programme National d'Adaptation aux changements climatiques mais également pour préparer une stratégie globale d'adaptation qui ciblerait les populations rurales de Djibouti. L'appui du PNUD en matière d'adaptation consiste également en l'accès aux fonds climatiques dédiés à l'adaptation comme le fonds d'adaptation. Dans le cadre de ce partenariat, le PNUD a récemment organisé un atelier afin de mettre en place avec le gouvernement djiboutien des nouvelles stratégies pour lutter contre les conséquences de ce phénomène. Les participants étaient appelés à partager leurs connaissances sur le processus de négociation relatif à l'élaboration d'un protocole sur le changement climatique, les financements liés au phénomène ainsi que les projets d'adaptation au changement climatique mis en œuvre par les différents départements ministériels avec le financement du Fonds pour l’Environnement Mondial. A la tribune de cet atelier, la représentante résidente adjointe à Djibouti du PNUD, le Dr Nicole Kouassi, a assuré de la disponibilité du PNUD pour accompagner Djibouti dans tous les aspects liés au changement climatique. Le Dr Nicole Kouassi a plaidé pour une coordination parfaite entre les différents départements ministériels qui demeure indispensable, car, a-t-elle expliqué "les impacts des changements climatiques touchent différents secteurs du pays et de l'économie nationale".

mercredi 19 décembre 2012

L'Europe aide Djibouti à se doter d'une grande usine de dessalement verte

L'Union européenne va financer en grande partie la construction d'une usine innovante de dessalement à énergie renouvelable à Djibouti, un pays de la corne de l'Afrique souffrant d'une grave pénurie d'eau potable. L'UE contribuera à hauteur de 40,5 millions d'euros, sur un budget total estimé de 46 millions, à cette nouvelle usine qui sera construite près de la capitale. L'accès à leau est un droit de lhomme et il est inacceptable qu'un approvisionnement insuffisant en eau puisse être une source de conflit, comme Djibouti en a fait l'expérience récemment, a déclaré le commissaire chargé du Développement, Andris Piebalgs, qui a reçu mercredi à Bruxelles le Premier ministre djiboutien, Dileita Mohamed Dileita. Le projet, intitulé Peper (Produire de l'eau potable grâce à l'énergie renouvelable), est destiné à approvisionner 200.000 habitants, soit un quart de la population du pays. Dans la capitale, où vit les 3/4 de la population, la demande deau est estimée à 80.000 m3 par jour alors que le volume fourni n'atteint que de 36.000 m3. La nouvelle usine, qui fonctionnera grâce à un parc éolien, aura une capacité de 22.500 m3 par jour, qui pourra être portée à 45.000 m3. Djibouti souffre fréquemment de sécheresse est le dessalement de l'eau de mer est considéré comme le seul moyen viable pour le petit pays de remédier à sa pénurie d'eau à court terme. Le projet constitue la première étape sur la voie de la réalisation de lobjectif de Djibouti consistant à parvenir à 100% dénergie renouvelable dici à 2020, a précisé l'UE. (©AFP / 19 décembre 2012 16h46)

jeudi 13 décembre 2012

Un port en eaux profondes à Tadjourah

C’est en présence du nouveau Premier ministre éthiopien, Halié Mariam Desalegn, que le président Ismaïl Omar Guelleh a lancé, le 12 décembre, les travaux du port en eaux profondes à Tadjourah, deuxième ville du pays. C’est en présence du nouveau Premier ministre éthiopien, Halié Mariam Desalegn, que le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh a lancé, le 12 décembre, les travaux du port en eaux profondes à Tadjourah, deuxième ville du pays. Financé par le Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades) à hauteur de 61 millions de dollars, et par le Fonds saoudien de développement (FSD) pour un montant de 25 millions, ce projet visant à créer le second pôle économique de Djibouti, disposera de deux postes à quai de 435 m de longueur et de 12 mètres de profondeur, un quai « roro » long de 190 mètres et profond de 12 mètres, un terre-plein de 30 hectares et il aura une capacité annuelle de huit millions de tonnes », explique Aboubakr Omar Hadi, président de l’Autorité des ports et zones franches de Djibouti. Cette imposante infrastructure devrait créer 600 emplois durant sa phase de construction dont l’achèvement est prévu pour le troisième trimestre 2015. En phase opérationnelle, le port de Tadjourah créera 1000 emplois directs (dont 700 dockers) et près de 2000 emplois indirects. Dédié à désenclaver le Nord de l’Ethiopie et à évacuer les énormes réserves de phosphate de la région du Tigray, le port de Tadjourah sera prolongé d’un axe routier desservant la ville éthiopienne de Mékélé sur 200 kilomètres qui est appelé à être doublé d’une voie ferré pour le transport des biens exportés ou importés par l’Ethiopie et son fabuleux marché de 80 millions de consommateurs. [B]Accroissement de la richesse nationale[/B] « L’impact direct attendu, ce sera bien évidemment une augmentation du volume des échanges et un accroissement durable de la richesse nationale à travers la création d’emplois et la multiplication d’activités connexes, facteurs de développement », a déclaré le Président djiboutien. Rendant hommage au prédécesseur de son invité de marque, Ismaïl Omar Guelleh n’a pas manqué d’évoquer la mémoire de son ami disparu, Mélès Zenawi, dont l’ombre a plané sur la cérémonie de lancement des travaux. Le futur port était en effet un projet très cher aux yeux du défunt qui partageait avec le président djiboutien une même conception du développement et de l’intégration régionale.