samedi 13 octobre 2012
Programme d’assainissement solide et liquide de Djibouti ville
De quoi s'agit-il au juste ? De manière concrète, une série de quatre contrats de travaux et de supervision portant sur l'assainissement liquide et solide viennent d'être signés entre le Gouvernement djiboutien et l'Union européenne. La contribution totale de l'UE s'élève à 17, 7 millions d'euros, soit plus de quatre milliards de nos francs. Ce programme prévoit la création et la mise en service à l'été 2012 d'un centre d'assainissement à Douda, au sud de Djibouti ville. Lequel comprend deux volets d'infrastructures. …Filières de recyclage. Pour l'assainissement liquide, l'objectif est la conception et la réalisation des travaux de construction et d'exploitation d'une nouvelle station d'épuration (STEP) d'assainissement liquide de la ville de Djibouti et touchera près de 40.000 habitants. Celle-ci produira à plein rendement près de 3.700 m³ d'eau d'une grande qualité, soit l'équivalent de 10% de la production d'eau actuelle sur Djibouti). En matière d'assainissement solide, ce nouveau centre d'enfouissement technique (CET) aura un volume total jusqu'à 500.000 m³, pour une période d'exploitation estimée entre 5 et 9 ans. Ces travaux comprendront la construction d'une dalle de tri et de deux socles de stockage en bitume pour les déchets recyclables non fermentescibles et pour la production de compost. …Objectifs du projet d'assainissement. Cet important projet d'assainissement a pour objectif premier l'amélioration de la qualité de vie des habitants de Djibouti ville, soit près de 65% de la population de Djibouti vit actuellement dans la capitale. Il s'agit d'un programme de développement durable qui constituera un vecteur économique, social et écologique. Il positionnera Djibouti au travers de Douda comme un des premiers centres d'excellence des systèmes modernes de recyclage et de compostage des déchets organiques d'origine liquide et solide, en ligne avec les objectifs de l'Initiative Nationale de Développement Social (INDS) de Djibouti, des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et de l'agenda de RIO. En amont, le projet se traduira concrètement par la mise en place de filières de recyclage à caractère socio-économique. En aval, il donnera lieu à un développement agricole social au sein des communautés péri-urbaines de Douda (250-400 hectares) et à la protection de la biodiversité (800 hectares) constituant le point de départ de la Grande Muraille Verte sub-sahélienne. Ce projet touche donc à de multiples facettes de la vie des djiboutiens : amélioration de la santé publique, de la protection de l'environnement et de l'éco-tourisme, création d'espaces verts ainsi que d'une agriculture structurée ayant une forte composante associative et féminine, en vue d'assurer un impact rapide et concret sur la réduction de la pauvreté. La sensibilisation, éducation et formations seront inscrits à chaque niveau de projet. Avec le gouvernement et les pouvoirs publics, de nombreux partenaires tels que l'OVD, l'ONEAD, le CERD, l'ADDS, l'AFD et la JICA le refuge DECAN témoignent de l'engagement et de l'importance du projet. Cela suppose une implication forte et permanente des simples citoyens, des acteurs du tissu associatif, des opérateurs économiques de la place et des autorités compétentes. Voilà une condition incontournable dont la satisfaction devrait conforter la démarche intégrée de ce programme d’assainissement qui place réellement le développement durable au cœur des actions et des politiques du gouvernement djiboutien et des partenaires au développement.
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